Chaque année et depuis 1960, La Miougrano redonne vie à la tradition calendale en animant la messe de Minuit en la Cathédrale Saint-Léonce.
Nous nous donnons rendez-vous au fougaù et comme le veut la tradition, nous nous rendons à la Cathédrale à pied au son des tambourins.
A Fréjus, les offrandes se portent devant l’autel au moment de l’offertoire, au milieu de la messe. Suivant un texte écrit spécialement par le Docteur Ciamin, les membres de La Miougrano recréent la crèche vivante. Successivement, les bergers et l’agneau, les hommes et le fruit de leur travail (le pêcheur, le meunier…), les femmes et leur travail (la lavandière …), les desserts et les fruits, les produits des animaux (le miel, le fromage…), les bonnes herbes de Provence (le thym, le romarin…), le buis et le fagot de bois mort car « même lui n’est pas inutile car il s’élève en flammes hautes et, en mourant dans l’âtre, il nous donne le feu».
Pour finir l’ouferto, et lors qu’« à ce seuil il n’y a plus rien, là pourtant nous te donnons encore nos danses nos musiques et nos chants, notre joie et notre amour, notre sourire et notre foi, car, à toi seul, Enfant couché dans cette crèche appartiennent : Le Royaume, la Puissance et la Gloire».
Le tambourinaire joue son aubade, une danseuse offre ses talents au « Pitchoun », et enfin un chanteur chante la berceuse à l’enfant Jésus.
L’ « ouferto calendalo » et la messe sont rythmées par les musiques et les chants des noëlistes provençaux. Le poète Saboly, et les Noëls avignonnais de Notre-Dame-des-Doms résonnent alors en la cathédrale avant d’aller tous ensemble au fougaù pour célébrer la cérémonie du cacho-fio et déguster les treize desserts.